Nous héritons tous à la naissance d’un patrimoine capillaire qui nous est propre et dont nous sommes d’ailleurs plus ou moins fiers. Cheveux bouclés nous les voudrions raides, cheveux bruns nous les voudrions blonds, cheveux fins nous les voudrions épais ; nous pouvons décliner cela à l’infini. Mais, ces critères deviennent vite futiles quand on perd ses cheveux ! La seule chose qui nous importe alors est de préserver ce capital le plus durablement possible sur notre tête pour ne plus en faire une affaire d’état ! Voici le cheveu dans tous ses états …
Le rôle physiologique des cheveux : une barrière protectrice
Au même titre que les poils, les ongles, les dents, les cheveux (du latin « capillus ») font partie des phanères.
Les cheveux sont constitués à 90 % de protéines, essentiellement de la kératine, une protéine fibreuse insoluble naturellement synthétisée par l’organisme qui garantit la structure, la résistance et l’élasticité du cheveu.
La fonction principale des cheveux est physiologique : ils protègent la surface de notre cuir chevelu qui, lui-même, protège notre crâne, qui protège enfin notre cerveau.
Nos cheveux jouent un rôle de bouclier contre tout type d’agression extérieure : le froid et la chaleur notamment (UV), les intempéries, les chocs, les pollutions, etc.
L’anatomie du cheveu et du cuir chevelu
Le cheveu se compose de deux parties bien distinctes : la tige pilaire (partie extérieure) et le follicule pileux (partie intérieure).
Anatomie du cheveu n°1 – photo Boutique du coiffeur
La tige pilaire
La tige pilaire constitue la partie visible du cheveu. Elle est elle-même composée de trois parties :
- La couche externe, appelée cuticule
- La couche médiane appelée cortex
- La couche interne appelée moëlle
La racine de la tige pilaire
La racine de la tige pilaire est la partie sous la peau, autrement appelée « follicule pileux » qui comprend deux partie :
- La papille
- Le bulbe
Le bulbe
Le bulbe est la structure où les cellules souches se différencient, progressent vers la surface, puis se transforment en kératinocytes pour construire la tige. Il comprend aussi des mélanocytes qui produisent la mélanine responsable de la pigmentation des cheveux.
La papille dermique
Aussi appelée « cône », la papille dermique redistribue le sang et les nutriments dans le bulbe. Elle est une zone essentielle du follicule pilo-sébacé, car elle comporte les cellules souches responsables de l’auto-renouvellement des cheveux. La division intense de ses cellules est responsable du cycle de croissance des cheveux.
La glande sébacée
La glande sébacée produit le sébum qui forme un film lipidique empêchant la déshydratation des cheveux.
Le follicule pilo-sébacé
Le follicule pilo-sébacé est amarré par un petit muscle (le muscle arrecteur pilaire) au derme et à la région bulbaire. Il est responsable du redressement de nos cheveux dans certaines circonstances particulières.
Mieux comprendre les structures du cuir chevelu et des cheveux
Le cycle de croissance du cheveu
Le cheveu est vivant et suit un cycle de croissance naturel appelé « cycle pilaire », lequel se compose de trois phases essentielles au cours desquelles il croît, persiste, régresse et finalement tombe.
La phase anagène
La phase anagène correspond à la phase de croissance active du cheveu et dure de 2 à 5 ans en moyenne (3 ans chez l’homme / 5 ans chez la femme) avec une pousse d’environ 1,2 cm par mois, soit 15 cm par an. Cette phase concerne environ 85% des cheveux.
La phase catagène
La phase catagène plus courte est une période d’involution qui s’étend sur 3 semaines environ et ne concerne que 1% des cheveux (soit 20 à 60 cheveux par jour). C’est la période d’inactivité folliculaire, les divisions cellulaires au niveau de la racine s’arrêtent ainsi que la pousse du cheveu. Pendant cette phase, le contact entre la papille dermique et la partie épithéliale du follicule est rompu.
La phase télogène
La phase télogène est la phase de repos et c’est à cette étape qu’on assiste à la chute du cheveu. Le bulbe est superficiel sous la surface du cuir chevelu et est poussé par le cheveu suivant qui entre en phase anagène. Cette période dure environ 3 mois et concerne environ 15% des follicules.
Mieux comprendre le cycle de croissance capillaire
La perte de cheveux en quelques chiffres
Voilà donc qui est rassurant, il est tout à fait normal de perdre ses cheveux ! Tout est une question de proportion ….
La perte de cheveux normale
Une chevelure en bonne santé perd naturellement entre 50 et 100 cheveux par jour.
Avec en moyenne, entre 100 000 et 170 000 cheveux sur notre tête, nous devrions avoir une belle chevelure jusqu’à la fin de notre vie !
En effet, tant que le capital de cycles de vie du cheveu (environ 25) n’est pas épuisé, un nouveau cheveu va pouvoir démarrer un nouveau cycle pilaire.
Ainsi, un capital de 25 cycles permet :
à une femme d’avoir une belle chevelure pendant 125 ans !
à un homme pendant au moins 75 ans !
La perte de cheveux pathologique (ou alopécie)
Malheureusement, ce capital « cheveux » n’est pas un acquis et peut s’épuiser prématurément car le cycle de croissance capillaire est très sensible, réactif et peut vite malgré nous s’accélérer, se dérégler et entraîner une chute de cheveux plus rapide que prévu. Dans certains cas, ce processus, s’il n’est pas freiné, peut mener à une calvitie irréversible. Les causes internes et/ou externes de ce dysfonctionnement peuvent être diverses et variées et sont même souvent cumulatives.
La perte de cheveux excessive, également appelée « alopécie » correspond à une perte de plus de 100-150 cheveux par jour.
La perte de cheveux peut être réactionnelle, brutale, se déclarer suite à un événement extérieur et/ou au contraire s’installer progressivement dans le temps jusqu’à devenir chronique.
Quand on commence à constater que cette perte anormale n’est pas passagère mais que bien au contraire elle perdure, il est alors temps de s’en soucier en mettant en place rapidement un protocole d’action personnalisé par le biais d’un diagnostic capillaire approfondi.
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