Bien que généralement bénigne, la perte de cheveux excessive est un phénomène complexe dont l’impact psychologique peut être très important selon l’étendue qu’elle prend. Seul face au miroir, on peut vite se trouver démuni pour déterminer la forme d’alopécie dont on souffre. Pour mieux la diagnostiquer et bien vous faire accompagner dans un protocole de traitement adapté, il est utile de consulter rapidement un dermatologue « spécialiste des cheveux » ou mieux encore un trichologue.
L’alopécie, quésako ?
L’alopécie est la perte anormale de cheveux (et/ou de poils) excèdant la centaine de cheveux par jour.
Il existe 7 formes principales d’alopécies qui se distinguent les unes des autres selon leur origine, leur durée et leur étendue :
- Elles peuvent survenir brutalement ou au contraire, de façon progressive.
- Elles peuvent démarrer jeunes (vers 15 ou 16 ans chez l’homme, on parle alors « d’alopécie précoce »), voire très jeunes (dans l’enfance) ou plus tardivement.
- Elles peuvent être réversibles ou incurables.
- Elles peuvent être temporaires ou devenir chroniques.
- Elles peuvent être localisées ou plus étendues
- Elles peuvent être liées à des facteurs externes et/ou internes.
- Elles peuvent même souvent se combiner entre elles.
L’alopécie androgénétique
Autrement appelée « alopécie androgénique » ou encore « calvitie », elle est de loin la forme la plus courante de perte de cheveux qui touche aussi bien les hommes que les femmes.
Ses causes sont liées à une prédisposition génétique et/ou à des causes hormonales. Selon le sexe, l’alopécie androgénique se manifeste et évolue différemment. En la traitant dès les premiers symptômes, il est possible de limiter considérablement la chute de cheveux et même de stimuler la repousse.
L’effluvium télogène
L’effluvium télogène est considéré comme étant la deuxième forme de perte de cheveux la plus fréquente chez la femme.
L’effluvium télogène se manifeste par une perte diffuse accélérée plus ou moins importante et plus ou moins longue dans le temps selon les sujets entrainant un éclaircissement global et diffus de la chevelure, sans jamais entraîner de dégarnissement réel. Il reste néanmoins temporaire dans la plupart des cas.
Les causes à l’origine de ce déclenchement peuvent être complexes et variées (gros stress, accouchement, ménopause, maladie, médicament, anesthésie, pathologie infectieuse, régime, rayonnement ultraviolet …) et viennent créer des perturbations dans le cycle de croissance des cheveux. Un grand nombre de cheveux se retrouvent en phase de repos en même temps, ce qui entraîne la chute de nombreux cheveux.
La pelade
La pelade est un type d’alopécie provoquant la chute soudaine des cheveux et/ou des poils sur des zones délimitées.
Elle touche aussi bien les hommes que les femmes et est causée par un dysfonctionnement du système immunitaire, entraînant l’attaque par l’organisme de ses propres tissus (appelée réaction auto-immune). En d’autres termes, le corps ne reconnaît pas les follicules pileux comme les siens et les rejette. Ce trouble évolue souvent par poussées entre lesquelles les cheveux et/ou les poils repoussent, car la racine des cheveux n’est pas détruite.
On peut distinguer trois formes de pelade :
L’alopécie aerata
Elle se manifeste par une atteinte localisée du cuir chevelu sous forme de plaques rondes et irrégulières.
L’alopécie totalis
Elle correspond à une atteinte totale du cuir chevelu avec perte de tous les cheveux.
L’alopécie universalis
C’est une atteinte généralisée à l’ensemble du corps incluant la perte des cheveux et des poils.
L’alopécie cicatricielle ou fibrosante
C’est une maladie non héréditaire qui affecte les femmes et les hommes de tous âges, caractérisée par une chute irréversible des cheveux.
Elle est causée par un certain nombre de troubles inflammatoires chroniques qui détruisent progressivement les follicules pileux et les remplacent par du tissu cicatriciel. Les cheveux ne peuvent donc plus repousser.
L’alopécie de traction
C’est une forme d’alopécie particulièrement répandue chez les femmes, et en particulier les femmes noires.
Il s’agit d’ une perte de cheveux progressive qui touche principalement la zone frontale, les tempes, la zone autour des oreilles. Elle est provoquée par des habitudes de coiffage soumettant le cuir chevelu à de trop fortes contraintes mécaniques, répétitives et prolongées, qui endommagent les racines capillaires (port de coiffures trop serrées type tresses, tissages, chignon ou queue de cheval ou trop lourdes). La première chose à faire pour l’inverser est de changer ses habitudes de coiffage pour permettre la régénération des follicules pileux.
L’alopécie involutive ou alopécie sénile
Elle peut être décrite comme la perte de cheveux qui est associée au vieillissement. Il s’agit d’un processus naturel dans lequel le cycle de croissance des follicules pileux commencent à se raccourcir. Avec l’âge, progressivement les cheveux poussent moins et deviennent plus fins et plus courts. Leur densité sur le cuir chevelu diminue car ils deviennent moins en mesure de recevoir les apports nutritifs adéquats. Se faisant, ils s’affaiblissent et finissent par tomber. Vieillir est inéluctable, mais nous pouvons aider notre corps et par extension, nos cheveux à « mieux vieillir » en prenant soin de nous dans une démarche de prise en charge globale : routine et nutrition capillaire.
L’anagène effluvium
C’est la perte brutale et diffuse des cheveux en phase anagène (période de pousse) résultant de l’exposition aux rayonnements ou à certains produits chimiques. Ce type de perte de cheveux est la plupart du temps observé pendant ou après la chimiothérapie et/ou la radiothérapie appliquées aux patients cancéreux.
Dans ces cas, les cheveux sautent l’étape de repos du cycle de croissance, et une perte soudaine de cheveux se produit dans un délai de 1 à 3 semaines suivant l’exposition.
La perte de cheveux provoquée par la chimiothérapie est la plupart du temps réversible, alors que la perte de cheveux provoquée par la radiothérapie est irréversible.
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