On nous martèle à travers les médias et le corps médical que les laitages sont indispensables à notre santé car étant soit disant la principale et meilleure source de calcium. Pour consolider nos os, il nous est d’ailleurs toujours conseillé de consommer 3 ou 4 produits laitiers (de vache) par jour ! On oublie à tords de nous dévoiler la face cachée du lait de vache ; à savoir ses potentiels méfaits sur notre santé générale, et par ricochet sur la qualité de nos cheveux ! A noter qu’une vache tire tout le calcium nécessaire à la santé de son veau de l’herbe qu’elle broute et qu’elle ne boit jamais de lait ! Evidemment, d’autres aliments sont aussi d’excellentes sources de calcium.
Mythe ou réalité ?
Les laitages sont souvent présentés comme une source importante de calcium, mais cette idée mérite d’être nuancée.
Extrait des préconisations du site Améli – 2024
Il est recommandé de manger 2 laitages par jour en modérant sa consommation de fromages gras et salés.
Après 55 ans, il est conseillé d’augmenter sa consommation de laitages et de passer à 3 ou 4 par jour en raison de leur richesse en calcium et en protéines.
Mon expérience personnelle
S’il y a un aliment dont la diminution drastique a été bénéfique pour moi, ce sont bien les laitages ! petite fille et adolescente, j’en consommais en excès du matin au soir. Le jour où j’ai lu que le lait pouvait potentiellement avoir des conséquences néfastes sur la santé, j’ai clairement tenté l’expérience pour me faire ma propre opinion au-delà des polémiques toujours très actives sur la thématique. J’ai donc supprimé toute consommation de lait, fromages et laitages au lait de vache. Résultats des courses : je ne souffre plus d’aucune gastro-entérite, ni rhume, ni maux de gorge, ni allergies, ni acné, ni problèmes de peau, ni migraines, ni maux de ventre, ni diarrhées … depuis des années alors que c’était mon lot quotidien de 4 à 21 ans !
La seule méthode efficace pour évaluer les bénéfices directs est de stopper net toute consommation de lait et laitages pendant minimum 1 mois, d’évaluer votre état de santé, de les réintroduire progressivement et de refaire un point. Pensez aussi à supprimer le lactose « caché » ajouté aux aliments industriels ; voire aux excipients de certains médicaments.
Aujourd’hui, personnellement, je ne me prive pas pour autant !
Je mange de temps à autre un bon fromage au lait cru de vache, ajoute avec modération de la crème, du gruyère, du parmesan ou du comté râpé à mes plats, mais ai aussi appris au fil du temps à m’alimenter différemment !
Le lait de vache 🐄
Un lait de ruminants !
Le lait de vache est destiné à son veau. Il est conçu pour provoquer une croissance rapide.
Le veau prend en moyenne :
- 400 g par jour le premier mois
- 1 kg par jour à compter du troisième mois
- A 5 mois, il a multiplié son poids par 4
- A 1 an, il a multiplié son poids par 8 ; il n’a plus besoin du lait de sa mère !
Aussi, quand un être humain boit du lait, il absorbe du même coup des substances destinées à favoriser la croissance du veau (dont l’IGF-1 pour insulin-like growth factor-1 « naturelle », mais aussi l’IGF-1 « recombinée » via l’administration aux vaches d’hormones de croissance semi-synthétiques pour leur faire faire plus de lait) ! ☹
Il apparait évident que chaque lait animal est adapté à son espèce : le lait de vache pour le veau et le lait maternel pour le bébé !
Sa composition
Le lait de vache contient des quantités importantes de :
- protéines (caséine, albumine, globuline) – 33g/l
- hormones (naturelles et de synthèse : oestrogène et progestérone)
- graisses (saturées) – 39g/l
- sucres (lactose principalement) – 48g/l
- calcium (120 mg pour 100 ml de lait)
- vitamines A, D, B1, B6, B9, B12
Un poison pour l’homme ?
Dans les faits, le lait de vache est un aliment que très peu de gens sont à même de bien digérer. Certains vont même jusqu’à avoir une véritable intolérance au lactose et/ou à la caséine présents dans le lait.
Par exemple, la majorité des habitants de la planète – environ 75% – n’est pas capable de digérer le sucre du lait nommé lactose. Lorsqu’il n’est pas transformé dans le tube digestif, il provoque des douleurs intestinales et des diarrhées ! Source : Ouvrage de Thierry Souccar – « Lait, Mensonges et Propagande »
En effet, la population adulte ne dispose plus assez de lactase, une enzyme indispensable pour « casser » le lactose, en fines molécules permettant sa digestion. Cette enzyme est à son taux maximal chez le nouveau-né ; elle diminue naturellement après le sevrage chez la majorité des individus jusqu’à n’atteindre que 5 à 10% de sa valeur initiale.
En d’autres termes, nous sommes programmés génétiquement pour pouvoir nous nourrir du lait maternel durant les premiers mois de notre vie. Ensuite, à l’arrivée de la dentition, l’alimentation solide doit prendre clairement le relais.
Les conséquences possibles d’une consommation excessive de lait et de laitages
Consommation moyenne de laitages par habitant et par an en France en 2021 – Source Ministère de l’Agriculture
Il s’agit de symptômes qui varient dans le temps et surtout d’une personne à l’autre :
- Troubles digestifs: Douleurs abdominales/ ballonnements/ borborygmes/ flatulences, diarrhées, constipations, nausées, vomissements …. ; en d’autres termes, un microbiote intestinal perturbé ! ☹
- Troubles systémiques: Maux de tête et vertiges/ perte de concentration/ troubles de la mémoire à court terme/ douleurs musculaires/ douleurs-raideurs-inflammations articulaires/ allergies (eczéma-prurits-urticaires-rhinites-sinusites-asthme)/ arythmie/ ulcères de la bouche/ maux de gorge/ toux/ fatigue …
- Surpoids, obésité, risques de diabète et de cholestérol
- Augmentation des risques de cancers du sein et de la prostate
A noter que le risque de cancer du sein est nettement plus élevé chez les femmes qui consomment régulièrement du lait par rapport à celles qui n’en consomment pas (en Asie) ou modérément.
- Risques de maladies auto-immunes touchant le système nerveux, la peau, les articulations, l’intestin grêle ou le côlon
- Aggravation de l’ostéoporose (alors qu’elle était rare aux 18ème et 19ème siècle), des fractures et de l’arthrite juvénile
Les pays scandinaves, gros consommateurs de laitages sont aussi les champions de cette maladie ! ☹ A l’inverse en Chine et au Japon où le lait n’est pas consommé, elle y est très rare. Cqfd !
Il est donc essentiel d’adopter une approche équilibrée et de surveiller sa consommation de produits laitiers, surtout si l’on observe des changements corporels inhabituels !
Perte de cheveux et lait de vache : un lien de cause à effet ?
- La consommation de produits laitiers ou d’aliments en contenant peut exacerber entre autres des affections cutanées comme le psoriasis, l’eczéma, l’hyper-séborrhée, l’hyperhidrose (transpiration excessive), les pellicules, l’acné … ce qui peut affecter la santé du cuir chevelu et donc celle des cheveux.
- L’excès de produits laitiers est susceptible d’altérer la qualité de notre flore intestinale. Or, de la qualité de cette dernière dépend aussi celle de nos cheveux. Son altération, connue sous le nom de « dysbiose intestinale », peut être synonyme de miniaturisation des follicules pileux et de perte des cheveux.
- La plupart des laitages sont acidifiants pour notre organisme : plus nous consommons de produits laitiers et plus nous avons besoin de calcium. En effet, les protéines du lait occasionnent une fuite du calcium (osseux notamment) pour compenser cet excès d’acides, qui ne sera pas même équilibrée par le calcium du lait. Une déminéralisation peut être à l’origine d’une perte de cheveux importante.
- La consommation excessive de laitages peut avoir des effets délétères sur notre équilibre hormonal, en raison du surdosage d’hormones naturelles et de synthèse présentes dans le lait de vache. Ces perturbations hormonales peuvent affecter le cycle de vie des cheveux, conduisant à des problèmes comme la chute de cheveux ou des changements dans leur texture.
En clair, si l’on veut préserver nos cheveux, mieux vaut se passer du lait de vache ou au minumum diminuer sa consommation !
Le choix de moins de lait animal
Changer ses habitudes de consommation n’est jamais simple ! Si la perspective de supprimer ou de diminuer votre consommation de lait de vache et ses dérivés vous semble mission impossible, respectez au minimum ces quelques règles pour en minimiser les potentiels inconvénients.
Réduire ?
Ne pas consommer plus de 4 à 5 produits laitiers en moyenne par semaine pour un adulte ; 1 par jour pour un enfant. Les besoins sont variables d’une personne à l’autre en fonction de notre terrain, de notre sensibilité au lactose et à la caséine du lait, de notre alimentation globale, de notre hygiène de vie et de notre âge.
Choisir des produits laitiers bio non importés
Vos produits laitiers bio seront de meilleure qualité car les ruminants auront été nourris naturellement (principalement pâturage et fourrages) sans pesticides, sans herbicides, sans engrais chimiques de synthèse et sans organismes génétiquement modifiés. En outre, ils contiendront plus d’Oméga-3 bénéfiques pour la santé et beaucoup moins d’hormones pouvant perturber votre équilibre endocrinien. Le lait de vache industriel non bio contient aussi de nombreux résidus d’antibiotiques, de vaccins et autres poisons. Les boycotter, c’est tendre à moins encrasser insidieusement notre organisme !
Privilégier lait et laitages au lait cru
Le lait UHT (chauffé à ultra-haute température) est encore trop massivement consommé. L’UHT réduit non seulement l’efficacité d’absorption des minéraux (calcium notamment dont vous ne tirerez aucun bénéfice) et engendre une modification nutritionnelle du lait (dénaturation de ses protéines, réaction de Maillard, provoquant l’apparition de nouvelles molécules non reconnues par l’organisme) ! ☹
Privilégier des laitages prédigérés
Par lactofermentation : yaourts, kéfirs … ou par des ferments : fromage blanc, skyr…. Ils seront plus digestes et contribueront à enrichir votre microbiote intestinal grâce aux nombreux pré et probiotiques dont ils regorgent.
Miser sur les autres laits d’origine animale
Leur teneur en calcium est plus importante que celle du lait de vache !
Produits laitiers | Teneur en calcium (mg/100 g) |
---|---|
Lait de brebis | 195 |
Lait de chèvre | 125 |
Lait de vache | 120 |
Laits infantiles | 75 – 80 |
Yaourts | 140 |
Fromages blancs | 115 |
Fromages à pâte dure : parmesan, gruyère, comté | 1000 |
Fromages à pâte molle et persillé | 600 – 800 |
Priorité à la chèvre 🐐 et à la brebis 🐑
Les petits ruminants ont une croissance plus proche de celle de l’homme que les bovins. Leur lait possédant moins de facteurs de croissance, vous limiterez les effets secondaires liés à ces derniers. En outre, leurs particules sont plus fines que le lait de vache ; donc leur lait est plus digeste pour l’homme.
Lait de jument et d’ânesse ?
Les laits de jument et d’ânesse sont les moins allergènes car proches de par leur composition respective du lait maternel. Ils restent néanmoins encore difficile de s’en procurer et sont très coûteux.
Découvrir et alterner les nombreux laits végétaux
Laits végétaux | Teneur en calcium (mg/100 g) | |
---|---|---|
Non enrichies | Enrichies | |
Soja | 12 | 120 |
Amande | 10 | 120 |
Avoine | 9 | 120 |
Riz | 10 | 115 |
Noisettes | 13 | 125 |
Noix de coco | 10 | 120 |
Développer sa conscience écologique
Réduire sa consommation de lait et laitages de vache, c’est aussi moins cautionner l’industrie laitière intensive qui condamnent des millions de vaches à subir des gestations à répétition par insémination artificielle pour obtenir une production de lait continue en se voyant de surcroît arracher leur veau dès la naissance ! ☹ Elles passent leur courte vie dans des stalles et sans accès à l’extérieur pour ensuite finir en « bœuf » haché dans nos assiettes ! ☹
Les autres principales sources de calcium hautement assimilables
Les oléagineux
Oléagineux | Teneur en calcium (mg/100 g) |
---|---|
Graines de chia | 630 |
Amandes | 250 |
Graines de lin | 230 |
Noisettes | 135 |
Graine de sésame | 130 |
Pistaches | 100 |
Noix (de Grenoble, du Brésil, de macadamia) | 75 |
Graine de tournesol | 85 |
Cacahuète ou arachide | 55 |
Noix de cajou | 40 |
Les protéines animales
Protéines animales | Teneur en calcium (mg/100 g) |
---|---|
Sardines avec arêtes | 795 |
Sardines sans arêtes | 400 |
Langoustines (cuites) | 210 |
Crevettes (cuites) | 225 |
Noix de saint Jacques | 175 |
Dorade grise, sole (cuites) | 100 |
Huîtres | 75 – 90 |
Moules | 70 |
Œuf de poule | 70 |
Morue, hareng | 65 |
Les fruits, légumes et légumineuses
Fruits, légumes et légumineuses | Teneur en calcium (mg/100 g) |
---|---|
Thym frais | 405 |
Menthe fraîche | 225 |
Persil frais | 190 |
Chou frisé | 180 |
Figues sèches | 170 |
Tofu | 150 – 250 |
Épinard (cru) | 140 |
Haricots noirs, blancs (cuit) | 120 – 160 |
Épinard (cuit). Cresson, mâche (crus) | 100 |
Raisins secs, abricot sec | 75 |
Pois chiches (cuits) | 65 |
Orange | 65 |
Olives | 60 |
Pruneau | 50 |
Haricots verts (cuits) | 55 |
Brocoli, blette (cuits) | 45 |
Lentilles (cuites) | 40 |
Pour aller plus loin sur la thématique des méfaits du lait
Podcast du Professeur Joyeux – Explications sur le lait de vache
Lait de vache, produits laitiers, sont-ils dangereux pour l’homme ? de Florence Pinheiro Ortolan, naturopathe
Enquête documentaire « Le lait bon ou mauvais pour la santé ? » – Arte
OUVRAGES sur les méfaits du lait
OUVRAGES sur les alternatives au lait de vache
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